Chaque année, quand les jours raccourcissent et que la température commence à baisser, la même question revient : comment préparer ma piscine pour l'hiver si je suis à Toulon ou dans le Var ? Voici une méthode claire pour choisir entre hivernage actif et passif, enrichie d'exemples concrets et d'astuces pratiques.
L'hiver n'est pas seulement synonyme de repos : il peut aussi être source d'ennuis pour le bassin. Pluies acides, vents charriant poussières et feuilles, gel ponctuel ou continu… autant d'éléments qui peuvent fragiliser la structure, encrasser le système de filtration et compliquer la remise en route au printemps.
En pratique, un hivernage bien mené protège la qualité de l'eau, évite le développement d'algues et réduit le risque de détérioration des équipements. Et, petit bonus, il vous évite des travaux coûteux quand viennent les beaux jours.
La règle est d'attendre que la température de l'eau reste durablement en dessous de 12°C. À ce niveau, la prolifération des algues ralentit significativement. Commencer trop tôt gaspille de l'énergie ; trop tard, et vous risquez des complications (verdissement, bouchons gelés, etc.).
Observez la courbe des températures sur plusieurs jours avant de décider. Un matin frais et une journée plus chaude ne suffisent pas : il faut une tendance durable.
L'hivernage actif consiste à maintenir la filtration en fonctionnement réduit — en général 2 à 3 heures par jour —, tout en ajustant le traitement de l'eau. Dans le climat méditerranéen de Toulon et du Var, cette méthode est souvent la plus adaptée, surtout pour les piscines enterrées.
Pourquoi ? Le sol joue un rôle d'isolant naturel et limite les variations de température. Les structures en béton ou coque enterrées supportent mieux les petits épisodes de gel. De plus, si votre installation dispose d'un dispositif antigel, la pompe se déclenche automatiquement lorsque la température approche de 0°C : pratique et rassurant.
L'hivernage passif implique l'arrêt complet de la filtration et une mise en sommeil approfondie : abaissement du niveau d'eau, purge des canalisations, bouchons et flotteurs installés. Cette méthode est recommandée dans les régions froides ou pour les piscines hors sol exposées au vent et au gel.
Les piscines tubulaires, autoportantes ou celles aux panneaux métalliques sont particulièrement sensibles au gel car leurs parois ne bénéficient pas de l'inertie thermique du sol. Un épisode de gel prolongé peut fissurer un liner ou déformer une structure légère.
Astuce terrain : installez des flotteurs entre la bâche et l'eau pour limiter les chocs dus au gel et posez des bouchons sur les buses après purge pour éviter toute entrée d'eau résiduelle dans les conduits.
Erreur classique : mettre le bassin en sommeil sans le nettoyer. Feuilles, dépôts à la ligne d'eau, corps gras et débris favorisent la formation d'algues. Avant l'hivernage, brossez, aspirez ou laissez passer le robot, puis réalisez un traitement choc et équilibrez le pH autour de 7,2.
Ni trop tôt, ni trop tard. Si vous agissez avant que l'eau soit durablement sous 12°C, vous perdez en efficacité. Si vous attendez trop, un épisode froid peut abîmer la pompe ou provoquer un verdissement difficile à rattraper.
Attention à cette fausse bonne idée : l'eau stabilise les pressions exercées sur la structure. Vider entièrement une piscine enterrée peut entraîner des déformations ou des remontées liées à la nappe phréatique. Conservez un niveau adapté selon la méthode choisie.
Pour l'hivernage actif, on garde le niveau normal. Pour le passif, on abaisse l'eau sous les buses de refoulement mais toujours en maintenant les skimmers partiellement immergés. À sec, le plastique des skimmers risque de se fissurer. Pensez aussi aux gizzmos pour absorber la pression du gel.
La couverture solaire (à bulles) n'est pas faite pour l'hiver : elle se déchire facilement sous la neige ou la pluie stagnante et laisse passer la lumière, favorisant les algues. Préférez une bâche d'hiver robuste et bien tendue, ou une couverture filet associée à une bâche solide selon l'exposition.
Ne laissez pas la piscine totalement à l'abandon. Contrôles rapides à effectuer : retirer l'eau stagnante de la bâche, vérifier que les flotteurs et bouchons sont en place, surveiller le pH et l'aspect de l'eau toutes les 4 à 6 semaines. Mieux vaut consacrer une demi-heure de vérification que plusieurs jours de réparation au printemps.
À Toulon et dans le Var, l'hivernage actif est souvent recommandé pour les piscines enterrées, tandis que l'hivernage passif reste la meilleure option pour les piscines hors sol ou les zones plus exposées au gel. L'essentiel : choisir la méthode adaptée à votre situation, bien nettoyer avant de commencer et éviter les erreurs courantes.
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