Comprendre ce qu'est une emprise au sol
L'emprise au sol détermine l'espace au sol occupé par une construction et joue un rôle central dans les autorisations d'urbanisme. Ce guide pratique explique ce que couvre (et n'inclut pas) cette notion, comment la calculer et quelles démarches engager selon la taille de votre projet.
Introduction
Vous projetez de construire, d'agrandir ou d'installer une terrasse couverte ? Très vite, la question de l'emprise au sol se pose. J'interviens souvent auprès de propriétaires surpris par cette notion : elle est simple dans le principe, mais ses contours peuvent influer sur votre autorisation de travaux.
Dans cet article je vous explique, pas à pas, ce qu'est l'emprise au sol, comment la mesurer et quelles conséquences elle peut avoir sur vos démarches administratives.
Qu'est-ce que l'emprise au sol ?
En pratique, l'emprise au sol correspond à la surface au sol effectivement occupée par une construction, exprimée en mètres carrés. On parle aussi de projection verticale : imaginez l'ombre portée de votre construction sur le terrain, voilà l'idée.
Définition compacte
L'emprise prend en compte les parties couvertes et soutenues (murs, poteaux, fondations), ainsi que les surplombs et débords attachés à la construction. En revanche, les éléments purement décoratifs ou non portés n'entrent pas dans le calcul.
Ce qui compte — et ce qui n'entre pas dans l'emprise
Concrètement, certaines installations augmentent l'emprise au sol, d'autres non. Voici des repères faciles à retenir.
- Entrent dans l'emprise : une piscine creusée, une terrasse surélevée ou couverte, une véranda, un carport sans simple toit indépendant.
- Ne rentrent pas dans l'emprise : une terrasse de plain-pied (au ras du sol), un abri de jardin démontable resté moins de trois mois par an, ou un débord de toiture non porté par des poteaux.
Astuce : si le dispositif repose sur des poteaux ou des murs, il contribue généralement à l'emprise. Si c'est juste une avancée légère ou un élément décoratif, il est souvent exclu.
Emprise au sol vs surface de plancher
Ce sont deux notions voisines mais distinctes, et il est important de ne pas les confondre.
L'emprise se limite à l'empreinte au sol, la « tête de coupe » verticale. La surface de plancher, elle, additionne les surfaces de tous les niveaux clos et couverts dont la hauteur sous plafond dépasse 1,80 m, en retirant certains vides et éléments techniques.
Ainsi, calculer l'emprise nécessite seulement la base (le tracé au sol), alors que la surface de plancher exige un relevé étage par étage.
Comment calculer l'emprise au sol
Le calcul est essentiellement géométrique : on mesure l'aire projetée au sol de chaque construction et on additionne.
Règle de base
Pour une construction rectangulaire, multipliez la longueur par la largeur. Pour des formes complexes, divisez en figures simples et additionnez leurs surfaces.
Exemples pratiques
Voici quelques illustrations pour se repérer rapidement :
- Maison de 20 m x 5 m → 100 m² d'emprise.
- Véranda de 3 m x 2 m → 6 m².
- Abri de jardin de 2 m x 2 m → 4 m².
- Ensemble : maison (100 m²) + véranda (6 m²) + abri (4 m²) = 110 m² d'emprise totale.
Petite mise en garde : les débords de toit non portés et les ornements de façade ne s'ajoutent pas. Vérifiez toujours avec un plan précis pour éviter les surprises lors du dépôt du dossier.
Réglementation et démarches selon la taille du projet
L'emprise au sol influe directement sur le type d'autorisation à demander. Les seuils principaux à connaître sont simples mais importants.
- Déclaration préalable (DP) : généralement requise pour les constructions nouvelles dont l'emprise est supérieure à 5 m² et inférieure ou égale à 20 m², ainsi que pour certaines modifications jusqu'à 40 m².
- Permis de construire (PC) : obligatoire pour une emprise nouvelle supérieure à 20 m², ou pour une modification au-delà de 40 m².
- Secteurs protégés : quels que soient les seuils, tout projet en zone protégée (site patrimonial, secteur sauvegardé…) nécessite une autorisation administrative; renseignez-vous en mairie.
- Architecte : l'intervention d'un architecte devient obligatoire au-delà d'un certain seuil (par exemple pour des projets très larges), pensez à vérifier la règlementation locale.
En pratique, chaque commune précise les règles via son plan local d'urbanisme (PLU) : certaines imposent un coefficient d'emprise au sol (CES) qui plafonne la proportion de terrain constructible.
Structures temporaires
Les éléments démontables et présents moins de trois mois par an, comme une piscine hors-sol ou une tonnelle saisonnière, sont généralement exclus du calcul. Attention toutefois à la durée et à l'usage effectif.
Conclusion
Comprendre l'emprise au sol évite bien des erreurs lors du montage d'un dossier de travaux. En tant que conseiller immobilier, je conseille toujours de commencer par mesurer précisément l'empreinte au sol et de consulter le PLU de la commune.
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