La France continue d’exercer un charme puissant sur les acheteurs étrangers — pas seulement pour ses paysages ou sa gastronomie, mais pour son marché immobilier. Ces profils très différents viennent chercher ici une sécurité, un pied‑à‑terre ou un projet familial. Récemment, un trio surprenant a émergé parmi ces investisseurs : la Pologne, l’Ukraine et la Turquie.
Pendant des décennies, certains pays ont occupé le devant de la scène : Belgique, Pays‑Bas, Allemagne, Royaume‑Uni et même les États‑Unis. Ces acheteurs historiques cherchent souvent une résidence secondaire, une retraite au soleil ou simplement un placement sûr. Leur présence est régulière, presque familière — comme des voisins que l’on voit chaque été.
Plus récemment, on observe une montée nette des achats venus de Pologne, d’Ukraine et de Turquie. Les chiffres parlent d’eux‑mêmes : des hausses de l’ordre de +45% pour les Polonais, +20% pour les Ukrainiens et +18% pour les Turcs, en un an. Ces pourcentages peuvent surprendre parce qu’ils partent d’un niveau relativement bas, mais la trajectoire mérite qu’on s’y attarde.
Pour beaucoup de ces acheteurs, il ne s’agit plus d’un simple coup de cœur touristique. La logique est davantage stratégique : placer son capital dans un pays perçu comme stable, disposer d’un point d’ancrage à l’étranger, ou préparer une éventuelle relocalisation. Avec la guerre en Ukraine et des tensions géopolitiques régionales, la France devient une réserve patrimoniale rassurante.
La réponse tient en deux mots : Côte d’Azur et Alpes‑Maritimes. Cette zone attire par son climat, ses services haut de gamme et son image internationale. Les prix s’envolent dans certaines communes — pour les villas d’exception, on dépasse fréquemment les 10 000 €/m².
Les écarts de budget sont significatifs selon la nationalité et les attentes :
Ces niveaux montrent que certains acheteurs étrangers sont prêts à payer des prix élevés pour des emplacements privilégiés. Pour d’autres, il s’agit plutôt d’un investissement mesuré, visant un ratio prix/surface plus conventionnel.
Cette nouvelle demande influe sur les segments supérieurs du marché. Les biens idéalement situés et rénovés trouvent plus rapidement preneur. En parallèle, la pression sur les prix peut rendre l’accès au marché local plus difficile pour les ménages modestes — un sujet à surveiller pour les collectivités et les professionnels.
Le marché immobilier français reste attractif et montre une dynamique intéressante avec l’arrivée de nouveaux profils d’acheteurs. Polonais, Ukrainiens et Turcs illustrent une tendance où l’immobilier sert de refuge et de projet à long terme. En tant que conseiller indépendant, j’accompagne clients et vendeurs pour transformer ces nouvelles demandes en transactions sereines et efficaces.
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