

MaPrimeRénov 2026 : fin des aides isolation et chauffage bois ?
MaPrimeRénov 2026 modifie en profondeur les aides : l’isolation des murs et les chaudières biomasse sont exclues du parcours si les travaux sont réalisés seuls, tandis que les pompes à chaleur restent au programme. Ces évolutions redistribuent les cartes pour les projets de rénovation énergétique.
Introduction
À partir de janvier 2026, le paysage des aides à la rénovation énergétique va évoluer de façon significative. Certaines mesures historiques, comme le financement de l’isolation des murs et le soutien aux chaudières biomasse, sont sorties du parcours par geste, entendez par là si vous souhaitiez lancer seul l'un de ces projets de rénovation. En tant que conseiller immobilier indépendant, j’imagine déjà la perplexité des propriétaires et des artisans sur mon secteur de Toulon et dans le Var. Dans cet article, je décortique les changements, leurs conséquences concrètes et les options qui restent possibles.
Résumé des principales nouveautés
La réforme annoncée supprime plusieurs postes de dépenses du dispositif MaPrimeRénov et confirme d’autres soutiens. En synthèse :
- L’isolation des murs (ITE et ITI) n’est plus éligible dès janvier 2026 en travaux seuls.
- Les chaudières biomasse (bois, granulés) ne sont plus subventionnées par MaPrimeRénov si vous ne réalisez que cette installation en guise d'amélioration énergétique.
- Le soutien aux pompes à chaleur air-eau est maintenu, considéré comme la solution la plus économique.
- Le calendrier des obligations (DPE, audit) est adapté pour éviter de bloquer les projets.
Quelles mesures sont concernées ?
L’isolation des murs retirée
L’aide à l’isolation des murs, qu’elle soit menée par l’extérieur (ITE) ou par l’intérieur (ITI), disparaît du parcours par geste. Ce poste représentait une part non négligeable des demandes de travaux ; son retrait change la donne pour de nombreux dossiers. L’isolation reste pourtant très efficace pour limiter les déperditions : selon les études, elle peut réduire de l’ordre de 20 à 25 % la consommation d’énergie d’un logement lorsque l’ensemble du chantier est bien réalisé.
Le gouvernement s’appuie sur une étude qui montre un écart entre gains théoriques et gains mesurés sur certains chantiers. En pratique, ces résultats doivent être nuancés : qualité de mise en œuvre, comportement des occupants et situation initiale du bâtiment influencent fortement le rendement réel.
Les chaudières biomasse exclues
Le chauffage au bois et aux granulés perd aussi le soutien national via MaPrimeRénov. La justification officielle met en avant des enjeux de qualité de l’air, ces systèmes étant à l’origine d’une part importante des particules fines en France. C’est donc un choix orienté à la fois par des critères sanitaires et par la volonté de recentrer les aides sur des solutions considérées comme plus vertueuses à long terme.
Comment ces changements touchent les ménages ?
Effets financiers immédiats
Pour les foyers modestes, ces suppressions représentent un coup dur. Beaucoup prévoyaient de lancer une rénovation partielle en commençant par les murs ou en remplaçant une vieille chaudière au bois. Sans aide, certains travaux deviennent financièrement moins accessibles et risquent d’être reportés ou abandonnés. Et pour continuer à bénéficier de l'aide sur ces 2 types de chantier, il faudra se résigner à les coupler avec d'autres chantiers de rénovation, avec l'impact direct sur les finances du foyer.
L' « effet rebond » et la lecture des données
L’étude citée met en lumière un phénomène connu : après rénovation, les occupants chauffent souvent davantage parce qu’ils se sentent enfin « chez eux ». Passer de 16 °C à 19–20 °C est une nette amélioration du confort, mais cela réduit mécaniquement les économies d’énergie mesurées sur le court terme. Ce point est essentiel : une baisse apparente de l’économie ne signifie pas l’échec technique de l’isolation, mais plutôt une amélioration des conditions de vie.
Autre nuance : l’analyse chiffrée ne prend pas toujours en compte la réduction des ponts thermiques, l’amélioration de l’étanchéité, ou la lutte contre l’humidité et les moisissures — des bénéfices tangibles pour la santé et la durabilité du bâti.
Signaux positifs et pistes encore ouvertes
Les pompes à chaleur maintenues
Bonne nouvelle : MaPrimeRénov continue d’accompagner l’installation de pompes à chaleur air-eau. Sur le plan économique, ces systèmes restent compétitifs : le coût de chauffage annuel moyen estimé est inférieur à celui des solutions biomasse, avec un bilan fréquemment cité autour de 1 510 € par an pour la PAC contre environ 2 130 € pour le chauffage au bois — soit une économie potentielle proche de 600–700 € chaque année.
Les PAC offrent un COP élevé (3 à 4 en conditions normales), elles sont compatibles avec la trajectoire de décarbonation du parc de logements et bénéficient d’une filière d’installateurs RGE bien structurée.
Un report pragmatique des obligations
Le calendrier des obligations (DPE, audit) a été ajusté pour ne pas paralyser les projets. Le maintien du parcours par geste, couplé aux certificats d’économies d’énergie (CEE), permet encore de financer une part significative des travaux. Pour les ménages modestes, le cumul MaPrimeRénov + CEE peut parfois couvrir jusqu’à 70–90 % d’un chantier, selon la nature des interventions.
En bref, la logique devient plus progressive : avancer par étapes raisonnables plutôt que d’imposer une rénovation globale coûteuse et lourde à gérer pour beaucoup de propriétaires.
Perspectives pour la filière et les territoires
Les organisations professionnelles alertent : des annonces successives et des revirements freinent la confiance des artisans et des industriels. Lorsque les règles changent rapidement, les entreprises peinent à adapter leur offre, à former leurs équipes et à planifier les chantiers.
Pour autant, le marché n’est pas figé. Les besoins de rénovation restent criants — logement mal isolé, facture énergétique élevée, inconfort hivernal — et les solutions performantes continuent d’exister. Il faudra sans doute privilégier l’accompagnement sur mesure, des diagnostics fiables et une communication claire pour relancer la dynamique.
Conclusion
La réforme MaPrimeRénov 2026 redessine la carte des aides : elle retire des outils efficaces mais conserve des solutions structurantes comme la pompe à chaleur. En pratique, cela signifie qu’il faut revoir les stratégies de rénovation, prioriser les gestes les plus pertinents pour chaque logement et s’appuyer sur des financements complémentaires (CEE, aides locales).
Si vous êtes propriétaire et que vous hésitez sur la meilleure voie à suivre, je peux vous aider à y voir clair et à construire un plan de travaux réaliste et financé. Contactez-moi pour un diagnostic personnalisé et des solutions adaptées à votre situation.
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